Ariel sheney devoile la derniere video qu’il a enregistré a l’hopital au pres de Nadia Sabeh avec un message d’amour suivi d’un verset biblique,mais avec sourir inabituel et mitigé et son expression facial disait tout..
La lumière blafarde du couloir d’hôpital se reflétait sur les carreaux immaculés, dessinant une atmosphère presque irréelle. Tout semblait
silencieux, suspendu, comme si l’air lui-même retenait son souffle. Ariel avait passé la nuit entière à tourner en rond dans la petite chambre
où reposait Nadia. Le bip régulier du moniteur cardiaque donnait à la pièce un rythme hypnotique, mais ce qui occupait le plus son esprit,
c’était ce qu’il s’apprêtait à faire.
Depuis trois jours, il avait gardé le silence sur l’état de Nadia. Pas un mot, pas une publication, pas une apparition. Ceux qui le connaissaient
savaient que ce silence n’était pas une stratégie médiatique : c’était la marque d’un homme qui lutte contre sa propre fragilité. Mais ce matin-
là, alors que les premiers rayons du soleil glissaient timidement entre les stores, il avait senti le besoin irrépressible de parler au monde. Pas
pour se justifier, pas pour se plaindre. Pour aimer. Pour remercier. Pour dire l’essentiel tant qu’il en avait encore la force.
Il prit son téléphone, ouvrit la caméra frontale et observa quelques secondes son reflet. Son visage portait les traces d’une nuit blanche : les
yeux gonflés, rougis, mais étrangement calmes. Son expression ne trahissait pas seulement l’épuisement. Elle disait ce qu’aucun mot ne serait
capable de formuler — la peur de perdre, l’amour qui déborde, la gratitude et l’inquiétude qui s’entremêlent au point de devenir
indissociables.
D’un geste lent, il tourna la caméra vers Nadia. Elle dormait, son visage serein malgré les pansements, les perfusions, les diagnostics qui
flottaient encore dans l’air comme des ombres menaçantes. Ariel attendit un instant, comme pour s’assurer que sa présence ne troublerait
pas son repos. Puis il ramena l’objectif sur lui et appuya sur “enregistrer”.
