SOMMET ITALIE-AFRIQUE : La RDC sollicite 14 milliards de dollars pour la construction du barrage Inga III
La République démocratique du Congo est déterminée à matérialiser le projet de construction du barrage Inga III. C’est dans cette optique que le Gouvernement Sama Lukonde a dépêché le Vice-Premier ministre aux Affaires étrangères pour représenter le pays au Sommet Italie-Afrique, tenu le lundi à Rome, en Italie. Profitant de ces assises, le VPM Christophe Lutundula a déclaré que la RDC a besoin de 14 milliards de dollars pour arriver à produire 4.800 mégawatts.
Selon l’Agence congolaise de presse, le patron de la diplomatie congolaise a indiqué que « la RDC reste ouverte à tout partenaire qui voudra s’associer à la construction de la phase III du barrage Inga. Nous espérons (…) qu’il va plaire au gouvernement italien, qui a déjà été associé à la mise en valeur du site d’Inga, d’examiner quelques offres pour notre pays« .
Intervenant sur « la sécurité énergétique et les potentialités offertes par la RDC« , le VPM Lutundula a tenu à circonscrire le sujet dans le contexte régional. « Il est de la notoriété internationale que la RDC, après la Chine et la Russie, est l’un des pays les mieux nantis en termes de potentialités« , a-t-il souligné, faisant remarquer que « la difficulté reste l’exploitation optimale pour que ces potentialités servent au développement du pays » et à l’amélioration des conditions de vie des populations.
14 milliards USD pour produire 4.800 mégawatts
Aux dires de Christophe Lutundula, « les efforts actuels du gouvernement et du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi sont concentrés sur les sites d’Inga dans le sud-ouest de notre pays« . Les sites d’Inga, en effet, peuvent, à eux seuls, produire 42.000 mégawatts « qui peuvent alimenter toute l’Afrique australe, l’Afrique centrale et une partie de l’Afrique du nord« , a fait remarquer l’émissaire de la RDC.
« Aujourd’hui, nous avons des difficultés qui consistent à trouver des financements pour Inga III. Sur ce point-là, il nous faut 14 milliards USD pour produire 4.800 mégawatts« , a martelé le vice-premier ministre congolais en charge des Affaires étrangères. D’après lui, la stratégie de la RDC repose sur le partenariat public-privé. A cet effet, Christophe Lutundula a rappelé la manifestation d’intérêt pour produire Inga, faite par plusieurs institutions notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale, l’Agence française de développement, la Banque européenne d’investissements et la Banque de développement de l’Afrique du Sud.
Freiner l’exode des Africains
Devant plus de 25 dirigeants africains, de hauts fonctionnaires de l’Union européenne et des Nations unies, ainsi que des représentants d’organismes de prêt internationaux, la cheffe du gouvernement italien, Mme Giorgia Meloni, a brandi un plan de développement qu’elle a présenté comme un moyen susceptible de créer la sécurité et les conditions économiques nécessaires à la création d’emplois en Afrique.
« Nous voulons, dit-elle, libérer l’énergie africaine pour garantir aux jeunes générations un droit qui leur a été refusé jusqu’à présent« . L’objectif visé est de décourager les jeunes africains d’entreprendre des migrations clandestines à travers la Mer méditerranée. Giorgia Meloni a notamment présenté une série de projets pilotes dans différents pays qui, selon elle, créeraient les emplois et des conditions nécessaires pour que l’Afrique devienne un exportateur majeur d’énergie vers l’Europe.