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Qui a créé Nollywood ?

Lorsqu’on évoque le cinéma mondial, des noms comme Hollywood ou Bollywood viennent immédiatement à l’esprit. Mais depuis les années 1990, une nouvelle force s’est imposée : Nollywood, l’industrie cinématographique nigériane. Elle est aujourd’hui la deuxième au monde en nombre de films produits par an. Pourtant, une question revient souvent : Qui a créé Nollywood ? Contrairement à d’autres industries fondées par des studios ou de grandes figures, Nollywood n’a pas de « fondateur officiel », mais elle a émergé grâce à un contexte socioculturel spécifique et quelques pionniers clés. Cette dissertation explorera l’origine de Nollywood, identifiera les figures majeures de sa naissance, et analysera les dynamiques collectives qui ont permis son essor.

I. Une naissance informelle, sans fondateur unique

Nollywood n’a pas été créée par une seule personne, ni par une décision gouvernementale. Il s’agit d’un phénomène spontané né dans un contexte particulier :

• Effondrement des cinémas dans les années 1980-1990 : À cause de la crise économique et de l’insécurité, les salles de cinéma ont fermé, forçant les artistes à trouver de nouveaux moyens de diffuser leurs œuvres.

• Essor de la vidéo domestique : L’arrivée des cassettes VHS et des magnétoscopes a permis une production locale à moindre coût.

• Demande croissante pour des histoires africaines : Le public nigérian cherchait à voir des récits qui reflétaient sa réalité.

Ce contexte a permis à des initiatives individuelles et communautaires de se développer sans cadre officiel.

II. Le film déclencheur : Living in Bondage

Le tournant décisif dans l’histoire de Nollywood est l’apparition du film Living in Bondage, sorti en 1992. Ce film est souvent considéré comme l’acte de naissance de Nollywood.

• Produit par Kenneth Nnebue, un vendeur de cassettes vidéo à l’époque, qui avait acheté un stock de cassettes vierges inutilisées. Pour les écouler, il décide de produire un film.

• Le film, tourné en langue igbo, raconte l’histoire d’un homme qui sacrifie sa femme pour devenir riche. Il connaît un immense succès dans tout le pays.

• Kenneth Nnebue est ainsi reconnu comme le pionnier technique et commercial de Nollywood, même s’il ne l’a pas “créé” seul.

• Le succès de ce film a inspiré une génération de réalisateurs, producteurs et acteurs.

III. Une industrie née d’un effort collectif

Même si Kenneth Nnebue a joué un rôle fondateur, la naissance de Nollywood est une œuvre collective. D’autres acteurs ont contribué à structurer ce qui est devenu une véritable industrie :

• Les acteurs et actrices populaires, comme Liz Benson, Pete Edochie, Genevieve Nnaji, ont donné un visage à Nollywood.

• Les producteurs indépendants, souvent autodidactes, ont misé sur des histoires locales, filmées rapidement et diffusées largement.

• Les distributeurs de rue, les marchés (comme celui d’Alaba à Lagos), ont joué un rôle central dans la diffusion.

• Les spectateurs, qui ont soutenu et financé indirectement la production par l’achat massif de films, ont façonné les goûts et les styles.

Nollywood n’est donc pas née d’un projet structuré, mais d’un besoin populaire et d’une mobilisation spontanée.

Conclusion

Nollywood n’a pas été « créé » au sens classique du terme. Il s’agit d’un phénomène culturel né d’un contexte économique particulier, porté par l’esprit d’initiative de figures comme Kenneth Nnebue, mais aussi par une dynamique collective impliquant artistes, producteurs, distributeurs et spectateurs. Cette origine particulière fait de Nollywood une industrie unique, née du peuple, pour le peuple. Aujourd’hui, Nollywood continue d’évoluer, tout en restant fidèle à son ADN : raconter les histoires africaines par les Africains eux-mêmes.

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Quelle est la taille économique de Nollywood ?

Nollywood, surnom donné à l’industrie cinématographique nigériane, s’est imposée comme un acteur incontournable de la culture africaine contemporaine. Mais au-delà de son rayonnement culturel et de sa popularité, Nollywood représente aujourd’hui un pilier économique du Nigeria et de l’Afrique. Face à son essor impressionnant, il est légitime de se demander : quelle est la taille économique de Nollywood ? Pour répondre à cette question, il convient d’analyser les revenus générés, les emplois créés, l’impact sur le PIB, ainsi que les investissements locaux et internationaux que l’industrie attire.

I. Nollywood : un secteur à fort rendement économique

Derrière ses films populaires produits à bas coût, Nollywood est une industrie extrêmement rentable :

• Selon des estimations récentes du gouvernement nigérian et de la Banque mondiale, Nollywood génère plus de 7 milliards de dollars de revenus par an.

• En 2020, elle représentait environ 2 % du PIB nigérian, ce qui est considérable pour un secteur culturel.

• La majorité des films sont produits rapidement, avec des budgets allant de 15 000 à 70 000 dollars, mais sont rentabilisés par leur large diffusion (DVD, chaînes locales, plateformes en ligne).

Ces chiffres témoignent d’un modèle économique agile et accessible, basé sur une production massive et une forte consommation locale.

II. Un secteur créateur d’emplois et d’opportunités

La taille économique de Nollywood se mesure aussi par sa capacité à créer des emplois :

• Nollywood emploie plus d’un million de personnes, directement ou indirectement, dans des domaines aussi variés que la réalisation, l’écriture, le maquillage, la logistique, le marketing ou la postproduction.

• C’est le deuxième employeur au Nigeria après l’agriculture.

• L’industrie soutient également de nombreuses petites entreprises liées à la mode, à la musique, à la coiffure ou au transport.

Cette dynamique montre que Nollywood joue un rôle clé dans le développement de l’économie informelle et créative du pays.

III. Une industrie en pleine modernisation et attractivité internationale

L’économie de Nollywood est en train d’évoluer rapidement :

• L’arrivée de plateformes de streaming comme Netflix, Amazon Prime Video, IROKOtv ou Showmax a changé la donne, en augmentant les budgets, les revenus, et la qualité des productions.

• Des accords internationaux permettent désormais à Nollywood de vendre ses films à des audiences mondiales, augmentant ses revenus à l’exportation.

• Le gouvernement nigérian, à travers des initiatives comme le Project ACT Nollywood, a investi plusieurs millions de dollars dans la formation, l’infrastructure et le financement de films.

Ainsi, l’attractivité de Nollywood dépasse désormais les frontières africaines, ce qui renforce son poids économique sur la scène mondiale.

Conclusion

La taille économique de Nollywood est considérable et en pleine croissance. Ce qui était autrefois un secteur informel basé sur des cassettes vidéo est devenu une industrie générant plusieurs milliards de dollars, créant des millions d’emplois, et attirant des investisseurs internationaux. Nollywood est aujourd’hui un véritable moteur de développement économique et culturel pour le Nigeria et l’Afrique. Si les défis subsistent (piraterie, infrastructures limitées, financement), le potentiel de Nollywood est immense, et son avenir économique s’annonce encore plus prometteur.

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Quelle est la capitale du cinéma en Afrique ?

Le cinéma africain, riche de sa diversité culturelle, de ses langues et de ses histoires,connaît un essor remarquable depuis plusieurs décennies. Plusieurs pays du continent on développé une industrie cinématographique florissante, chacun apportant sa pierre à l’édifice d’un cinéma africain pluriel. Mais une question persiste : quelle est la véritable capitale du cinéma en Afrique ? Est-ce Lagos avec Nollywood, Ouarzazate avec ses studios internationaux, ou encore Ouagadougou, berceau du FESPACO ? À travers cette dissertation, nous tenterons de déterminer quelle ville mérite ce titre, en analysant différents critères : la production cinématographique, les infrastructures, et l’influence culturelle.

I. Lagos (Nigeria) : la puissance de la production

Lagos s’impose comme un prétendant sérieux au titre de capitale du cinéma africain. Le Nigéria, avec Nollywood, est aujourd’hui la deuxième industrie cinématographique au monde en termes de volume, juste derrière l’Inde. Chaque année, des milliers de films sont produits, avec une audience locale et diasporique immense. Cette production de masse, souvent réalisée avec des moyens modestes, témoigne d’une créativité sans cesse renouvelée. De plus, Lagos regroupe de nombreux studios, sociétés de production et plateformes de diffusion numériques, consolidant son rôle central dans l’écosystème cinématographique africain.

II. Ouarzazate (Maroc) : les infrastructures de renommée mondiale

Surnommée « Hollywood africain », la ville de Ouarzazate, au Maroc, est célèbre pour ses studios de cinéma (notamment Atlas Studios) qui accueillent des productions internationales. De grands films hollywoodiens comme Gladiator, La Momie ou encore des séries comme Game of Thrones y ont été tournés. Cette renommée lui confère une place stratégique dans l’industrie du cinéma, notamment pour les coproductions. Les infrastructures modernes, la variété des décors naturels, et les incitations fiscales en font un lieu prisé par les réalisateurs du monde entier.

III. Ouagadougou (Burkina Faso) : la capitale culturelle et historique du cinéma africain

Ouagadougou ne produit pas autant de films que Lagos ni n’accueille de grosses productions comme Ouarzazate. Toutefois, elle est considérée comme le cœur culturel du cinéma africain grâce au FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou), créé en 1969. Ce festival, le plus prestigieux du continent, valorise les talents africains et donne une visibilité internationale aux œuvres cinématographiques africaines. À ce titre, Ouagadougou joue un rôle symbolique majeur, en tant que lieu de réflexion, de rencontre et de reconnaissance pour les cinéastes africains.

Conclusion

Déterminer la capitale du cinéma en Afrique dépend des critères que l’on privilégie. Si

Lagos domine en termes de volume de production et de popularité, Ouarzazate brille par ses infrastructures et son ouverture internationale, tandis qu’Ouagadougou reste un bastion culturel et historique du cinéma africain. Il serait donc plus juste de dire que le cinéma africain a plusieurs capitales, chacune incarnant une facette essentielle de cette industrie en plein essor.

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Quel pays africain est le meilleur au cinéma ?

Introduction

Depuis les indépendances africaines, le cinéma a émergé comme un outil d’expression culturelle, sociale et politique. Sur un continent aussi diversifié que l’Afrique, plusieurs pays se sont illustrés par leur production cinématographique. Des œuvres engagées du Sénégal, en passant par le réalisme du Burkina Faso, jusqu’à la puissance commerciale du Nigeria, chaque pays apporte une contribution unique. Mais peut-on vraiment désigner un seul pays comme “le meilleur” au cinéma en Afrique ? Pour répondre à cette question, nous analyserons les critères possibles de « meilleur » : la richesse artistique (I), l’impact économique et la production (II), puis la reconnaissance internationale (III).

I. La richesse artistique : le Sénégal, berceau du cinéma d’auteur africain

Le Sénégal est souvent considéré comme le berceau du cinéma africain engagé grâce à des figures pionnières comme Ousmane Sembène, surnommé « le père du cinéma africain ».

• Films profonds et politiques : Le cinéma sénégalais se distingue par sa force narrative et son engagement social, abordant des sujets comme le colonialisme, les traditions, la place de la femme…

• Esthétique et symbolisme : Les réalisateurs sénégalais, comme Djibril Diop Mambéty ou Mati Diop, misent sur des récits poétiques et originaux.

• Formation et institutions : L’École supérieure des arts visuels de Dakar (ESAV) forme une nouvelle génération de cinéastes.

🎬 Exemple : « La Noire de… » (1966), « Touki Bouki » (1973), ou encore « Atlantique » (2019), Grand Prix à Cannes.

II. L’impact économique et la production de masse : le Nigeria avec Nollywood

En termes de volume de production, aucun pays africain ne surpasse le Nigeria. Son industrie, Nollywood, est la deuxième plus grande au monde après Bollywood, en nombre de films produits chaque année.

• Films accessibles et populaires : Nollywood produit des films abordables, souvent tournés en quelques jours, diffusés localement et en streaming (Netflix, YouTube…).

• Un puissant marché intérieur et diasporique : Les films nigérians circulent partout en Afrique anglophone, dans la diaspora, et ont un fort impact culturel.

• Création d’emplois : L’industrie cinématographique emploie des centaines de milliers de personnes.

🎥 Exemple : « Lionheart » (Genevieve Nnaji) a été le premier film nigérian acheté par Netflix.

III. La reconnaissance internationale : le Burkina Faso et le FESPACO

Le Burkina Faso, pays sans littoral, s’est pourtant imposé comme le cœur culturel du cinéma africain francophone grâce à son rôle institutionnel.

• Le FESPACO (Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou), créé en 1969, est le plus prestigieux festival de cinéma africain.

• Soutien à la création locale : Malgré les défis économiques, le pays a mis en place des structures pour promouvoir le 7e art.

• Cinéma engagé : Les films burkinabés abordent des sujets de société avec profondeur et réalisme.

🎞 Exemple : Gaston Kaboré, Idrissa Ouédraogo ou Dani Kouyaté ont marqué l’histoire du cinéma africain avec des œuvres primées à l’international.

Conclusion

Il est difficile de désigner un unique « meilleur » pays africain en matière de cinéma, car cela dépend des critères utilisés : qualité artistique (Sénégal), poids économique et volume (Nigeria) ou institutionnalisation et rayonnement (Burkina Faso). En réalité, chaque pays joue un rôle complémentaire dans la construction d’un cinéma africain pluriel, à la fois enraciné dans les réalités locales et ouvert à l’international. Ce qui fait la force du cinéma africain, c’est justement cette diversité des voix, des langues, des styles et des regards.

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