Opération Ndobo :784 présumés Kulunas déjà arrêtés à Kinshasa (Jacquemain Shabani)

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Au cours du briefing presse d’hier jeudi 12 décembre 2024, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani a dressé un bilan a mi-parcours de l’opération de lutte contre le banditisme urbain dénommée Ndobo lancée il y a quelques jours.

À l’en croire, en deux nuits, 784 présumés bandits ont été interpellés par les éléments de la police. Le patron de la territoriale a soutenu que la plupart de ces personnes arrêtées étaient déjà dans le fichier des personnes recherchées par la police.

« Le bilan de l’opération Ndobo qui a été sur terrain la nuit du 6 au 7, avec des actions menées sur toute la ville de Kinshasa, dans différentes communes, il y a eu 7 communes, nous avons 784 personnes qui ont été prises dans le filet et qui sont en cours de procédure pour être déféré devant leurs juges naturels. C’est des personnes qui pour la plupart sont dans le fichier criminel de la Police nationale congolaise « , a déclaré Jacquemain Shabani.

Répondant à la question de savoir si ces jeunes arrêtées vont être tués, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il est prématuré de parler de cela à ce stade. Selon lui, après l’arrestation par les éléments de la Police, ces présumés malfrats seront mis à la disposition des juges pour être jugées. Et c’est ces derniers qui, in fine, vont les condamner par des peines prévues par la législation congolaise.

« Il faut laisser au pouvoir judiciaire, qui est indépendant, de faire son travail et de donner à chacun, selon ce qui lui est reproché, la sanction qui lui convient. Les audiences n’ont pas encore eu lieu. Nous avons sollicité, pour des raisons pédagogiques, que certaines soient diffusées en direct pour interpeler les autres. Donnons le temps aux magistrats de faire leur travail en toute indépendance et de se retirer pour delibérer. Lorsque les sanctions seront connues, peut-être on pourra les critiquer si nous estimons qu’elles sont critiquables..Nous avons un pouvoir judiciaire qui fonctionne selon les textes, selon les lois. Les peines sont prononcées parce qu’elles se retrouvent dans un texte. Il ny a pas de peine sans loi. Nous sommes un État de droit « , a-t-il indiqué.

Jacquemain Shabani a souligné que l’opération Ndobo est de portée nationale. Elle commece à Kinshasa, mais a vocation à s’étendre dans les autres provinces de la RDC. Il a promis que tout est fait pour que, d’ici janvier 2025, Kinshasa redevienne cette ville où il fait beau vivre.

Jacquemain Shabani a aussi parlé de la problématique des embouteillages. Il a indiqué que, sur instruction du président de la République, le gouvernement va évaluer au cours du Conseil des ministres de ce vendredi les mesures prises. Il a annoncé que des options seront levées pour fluidider la circulation dans la capitale congolaise.

Le vice-premier ministre de l’Intérieur a par ailleurs appelé la population congolaise à faire confiance à la police qui est déterminée à éradiquer le phénomène Kuluna. Parlant des comités locaux de sécurité en cours d’instauration, il a affirmé qu’il s’agit d’une stratégie qui permet non seulement de tisser un réseau de sécurité efficace, à travers une base de données des informations, mais aussi de responsabiliser les citoyens.

Répondant à une question sur le dernier rapport de l’amnistie internationale qui revient sur les massacres de 2023 à Goma, Jacquemain Shabani a rappelé que le gouvernement congolais a déjà donné une réponse à ce problème, en organisant des procès au terme desquels des responsabilités ont été établies et des sanctions prises.

Au sujet de la révision/changement de la Constitution, le vice-premier ministre de l’Intérieur a souligné qu’il faut arrêter de faire croire aux congolais qu’il s’agit d’un tabou. Il a rappelé que les grands États comme la Belgique modifient leurs Constitutions chaque année.

Pour sa part, le ministre de la Communication et des medias, Patrick Muyaya a estimé que le président de la République a clos ce débat en y revenant dans son discours sur l’état de la nation. Il a soutenu qu’il faudra attendre lorsque la Commission annoncée pour 2025 sera mise en place avec les termes de référence pour en discuter.

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