« Nous ne sommes pas le seul pays à appliquer la peine de mort » ( Constant Mutamba)
Invité à donner son point de vue sur la condamnation à la peine de mort par la Haute Cour militaire des accusés dans le cadre du procès du coup d’État avorté du 19 mai dernier, le Ministre d’État de la justice et garde des Sceaux Constant Mutamba a notamment indiqué que la loi allait être appliquée contre les condamnés sous peu pour servir d’exemple. Les condamnés seront pour cela exécutées sans faute.
Mêmes mots lors du procès des Kuluna (bandits urbains) où, il a notamment souligné que le Congo n’est pas le seul pays au monde à appliquer la peine de mort. Dans plusieurs coins de la planète, cette sentence est d’application sans que cela ne fasse l’objet de la colère des grandes puissances ou les organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme.
Pour Mutamba, la RDC a des autorités appelées à protèger la population, bien plus en cette période où des individus prennent la largesse de causer impunément du tord à leurs compatriotes.
Des mots qui résonnent comme un défi contre les auteurs des crimes imprescriptibles et autres actes de nature à porter atteinte à la vie humaine voire à déstabiliser les installations du pays. Des actes qui tombent sous le coup de la loi.
Il ne faut pas pour cela perdre de vue que les tueries perpétrées dans la partie Est constituent des crimes nécessitant justice en faveur des victimes. Question, faut-il pour ces cas tergiverser ? La procuration vaut son pesant d’or dans la mesure où ceux qui s’opposent à la peine de mort donnent dans ce cas là, l’impression de benir les crimes et leurs auteurs.
La RDC est un État souverain signataire des certains traités internationaux, lesquels n’enlèvent rien de sa souveraineté dès lors que des vies humaines sont mises à rude épreuve et la stabilité du pays est menacée.
Pour le patron de la justice congolaise, la justice, c’est bien aussi la peine capitale.
L’on se souviendra aussi que le moratoire sur la peine de mort n’a jamais existé en République démocratique du Congo. malgré sa prétendue levée. La peine de mort est une sentence comme toute autre reconnue par les lois du pays. Ne pas l’appliquer est une justice loin d’en être une.