Fortement dépendante du secteur minier, contrôlé par les étrangers, la République démocratique du Congo (RDC), qui reste exposée aux variations des cours internationaux des matières premières, a obtenu le soutien des USA dans la quête de sa souveraineté économique, alors qu’elle fait face à un faible développement industriel.

En marge de la réunion multilatérale sur le Corridor de Lobito à Benguela, Joe Biden et Félix Tshisekedi ont discuté du partenariat économique ainsi que des relations bilatérales entre les États-Unis et la RDC. À cette occasion, le président américain a assuré à son homologue congolais que Washington appuiera Kinshasa afin qu’il soit capable de détenir les moyens économiques nécessaires à la production de ses intérêts vitaux.

« Les deux dirigeants ont affirmé la nécessité de veiller à ce que les conditions soient réunies pour attirer les investissements du secteur privé en RDC, notamment la bonne gouvernance, la transparence et une RDC souveraine capable d’exploiter ses immenses richesses au profit de l’ensemble de sa population », a annoncé la Maison-Blanche.

Le soutien américain à la RDC est réaffirmé dans le contexte de la redynamisation du projet du Corridor de Lobito. Lors de la réunion multilatérale qui a connu la participation des dirigeants angolais, congolais, zambien et tanzanien, Joe Biden a salué les progrès réalisés sur le corridor depuis son lancement dans le cadre du Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux (PGI) lors du sommet du G7 de 2023.

Dans sa déclaration, Félix Tshisekedi a fait remarquer que « ce corridor permettra de valoriser localement le cuivre et le cobalt, essentiels à la transition énergétique mondiale, tout en stimulant l’industrialisation et la compétitivité de la RDC ».

Pour le chef de l’État congolais, « il est impératif que les richesses de notre sol contribuent directement au bien-être de nos populations ».

À Benguela, le président américain a annoncé plus de 560 millions de dollars de nouveaux financements, y compris des engagements qui devraient générer au moins 200 millions de dollars de capitaux supplémentaires du secteur privé, pour des projets d’infrastructure le long du corridor, portant le total des investissements américains à plus de 4 milliards de dollars.

« Les dirigeants ont discuté de l’impact transformateur du corridor transafricain de Lobito sur l’amélioration de l’accès aux minéraux essentiels nécessaires à la transition vers une énergie propre et à la connectivité numérique, le renforcement de la sécurité alimentaire, la stimulation du commerce régional et l’autonomisation des communautés tout au long du corridor », a expliqué l’administration américaine.

Il sied de noter qu’à ce jour, les banques régionales de développement des États-Unis et les partenaires internationaux ont mobilisé plus de 6 milliards de dollars d’investissements publics et privés de haut niveau le long du corridor transafricain de Lobito.