Le Gouvernement accélère les financements pour éviter une crise pétrolière en fin d’année

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Dans un contexte économique tendu, la question des subventions pétrolières en République démocratique du Congo (RDC) continue de mobiliser l’attention des autorités.

À la 24ème réunion du Conseil des ministres tenue à Kalemie le 29 novembre 2024, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a mis l’accent sur l’urgence d’apporter des solutions concrètes pour éviter une crise d’approvisionnement en carburant. Elle a exhorté le ministre des Finances, Doudou Fwamba, à accélérer la finalisation du contrat de refinancement des pertes accumulées par les opérateurs pétroliers. Cette démarche s’inscrit dans un effort pour prévenir tout déséquilibre économique à une période où la stabilité du marché énergétique est cruciale.


Doudou Fwamba

Le dossier des subventions pétrolières, régulièrement au centre des préoccupations gouvernementales, met en lumière les tensions financières auxquelles sont confrontées les entreprises du secteur. En juillet 2024, Daniel Mukoko Samba, alors ministre de l’Économie nationale, avait déjà alerté sur la nécessité d’un soutien financier accru. Selon lui, les entreprises pétrolières faisaient face à des menaces sérieuses de rupture de stock, une situation qui aurait des conséquences directes sur le quotidien des citoyens. Ce constat avait conduit le gouvernement à envisager un nouveau tirage auprès des banques commerciales pour répondre aux besoins urgents.

En début d’année, quatre grandes institutions bancaires – EquityBCDC, FirstBank DRC, Ecobank RDC et Standard Bank – s’étaient mobilisées pour apporter une réponse partielle à ce problème en rassemblant 123,5 millions de dollars. Ce financement, orchestré dans le cadre d’un « Club deal », visait à éponger une partie des dettes contractées par l’État auprès des entreprises pétrolières. Si cette initiative a permis de soulager temporairement la pression, elle a également mis en évidence les limites d’un système de subventions nécessitant des réformes structurelles.

Le gouvernement congolais s’appuie sur des recommandations formulées à la suite d’un audit de la Structure des Prix des Produits Pétroliers (SPPP), mené en 2022 par le cabinet Mazars. Cet audit a révélé des failles dans la gestion des subventions, notamment une absence de contrôle rigoureux et des arriérés croissants. Les conclusions rendues publiques en mai 2023 ont poussé les autorités à engager des réformes pour assainir ce secteur clé. La stratégie actuelle vise une meilleure transparence et une optimisation des subventions publiques pour garantir une allocation plus efficiente des ressources.

Alors que la fin d’année approche, marquée par une demande énergétique accrue, la RDC doit relever un double défi : assurer une disponibilité continue des produits pétroliers tout en évitant de nouvelles pressions sur les finances publiques. Les autorités, conscientes des enjeux sociaux et économiques, misent sur une coordination renforcée entre les ministères concernés et les partenaires financiers pour sécuriser l’approvisionnement. Cette dynamique sera déterminante pour prévenir une éventuelle crise et rassurer les acteurs du marché.

La situation des subventions pétrolières en RDC illustre les défis complexes liés à la gestion des ressources publiques dans un environnement économique volatile. Les décisions prises dans les semaines à venir seront décisives pour préserver la stabilité et regagner la confiance des opérateurs économiques. Les citoyens, eux, attendent des mesures concrètes pour éviter toute perturbation dans leur quotidien déjà marqué par d’autres tensions sociales.

 

 

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