Il avait déjà fait ce choix en 2018. Kamerhe porte encore un fois la candidature de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême. Le partenaire de VK a une avance considérable. Il est en fonction et mène des actions en sa faveur qui pourront lui permettre de rempiler, a déclaré Billy Kambale, le secrétaire général de l’UNC pour justifier la décision du mini-congrès prise le samedi 19 août à Kinshasa.
Reconduit cinq ans à la présidence de l’Union pour la nation congolaise (UNC) à l’issue des travaux, Vital Kamerhe s’est plié une fois de plus au profit de son allié, Félix Tshisekedi. Pourtant, ses partisanes voulaient le voir compétir à la magistrature suprême mais lui s’est inscrit dans la continuité en zappant carrément accords de Nairobi qui contraignaient Tshisekedi à le soutenir à la présidentielle de 2023. Pour VK, “son parti ne s’est jamais trompé de combat” car, dès le début de sa marche, elle a placé l’Union des Congolais comme son objectif suprême.
De l’avis de Kamerhe, “le secret de la gouvernance de la République démocratique du Congo est dans la recherche de l’union entre les forces semblables et les forces complémentaires mieux les intelligences au service de la nation”. “La première des unions que les filles et fils de l’UNC ont manifesté est celle qui a réuni deux partis politiques, à savoir: l’UDPS et l’UNC”, a-t-il expliqué. Et Kamerhe de poursuivre : “Vous vous rappelez tous du CASH à travers FATSHIVIT, cette plateforme qui nous a amené à la victoire le 24 janvier 2019”. Vital Kamerhe est conscient que c’est dans l’unité que son parti et l’Udps poursuivent les mêmes objectifs entre autres pour changer le cours des évènements afin de donner aux Congolais l’opportunité de vivre dans la dignité.
Jongleur et habile, VK a rappelé que « la politique est une activité pliante ». Elle exige, dit-il, de considérer à chaque instant l’équilibre entre les ambitions personnelles et la destinée du groupe.
Kamerhe n’est pas obsédé par la magistrature suprême –
Le patron de l’administration du parti de Vital Kamerhe a, tout de main, rappelé à l’opinion que leur chef de file n’avait jamais eu d’obsession présidentielle. Il en a juste l’ambition. Le président Vital Kamerhe a toujours dit qu’il n’avait pas d’obsession pour la fonction présidentielle mais il en a juste l’ambition. A ce stade, nous avons estimé que notre partenaire (Félix Tshisekedi) avait de l’avance sur nous, il est chef de l’État, il est en fonction, il a des actions en sa faveur qui peuvent faire en sorte que nous puissions conserver le mandat, a-t-il expliqué.
“Le général 5 étoiles”, comme ses camarades du parti l’ont surnommé, rassure qu’il est impérieux pour les kamerhistes de converser l’imperium pour lequel ils se sont battus en 2018 contre toutes les autres formations politiques.
“Nous disons que nous pouvons encore garder notre mal en patience, porter le soutien nécessaire pour conserver le pouvoir pour lequel nous nous sommes battus en 2018 contre tout le monde. Pour nous, ce sont des acquis que nous ne pouvons pas nous permettre de mettre en jeu simplement par boulimie du pouvoir ou par obsession d’ambition”, a-t-il souligné.
Certes, l’UNC a fait le choix inverse par rapport à l’accord de Nairobi conclu en 2018 avec l’UDPS, qui prévoyait que Tshisekedi soutienne Kamerhe en 2023. A ces propos, l’ancien ministre de la Jeunesse et Nouvelle citoyenneté affirme qu’on ne peut pas parler continuellement des accords.
De plus, a-t-il avancé, le parti de Kamerhe s’apprête à rafler plus de sièges aux législatives dans le but de peser dans la balance lors de la constitution du prochain gouvernement.
“On ne peut pas continuellement parler des accords et arrangements politiques, le jeu est ouvert, nous sommes une grande formation politique, nous avons déposé des candidatures aux élections législatives nationales et provinciales. Nous allons nous battre pour avoir suffisamment des députés pour peser dans la balance lors de la constitution du prochain gouvernement afin que cette fois-ci, ça ne soit plus l’accord mais que ça soit sur base d’une force politique réelle issue des urnes”, a conclu Billy Kambale.
Vital Kamerhe, actuellement VPM à l’Économie nationale dont le congrès de son parti a désigné Félix Tshisekedi comme le candidat à la présidentielle, parle d’un choix de cœur et de la raison. Plusieurs personnalités ont participé au congrès de l’UNC à l’instar de Jean-Lucien Bussa (leader du parti CDER), Julien Paluku (président du parti BUREC), Augustin Kabuya (patron de l’UDPS) et autres députés nationaux et sénateurs.