Eventuel lien entre le retard de la nomination de la Première ministre et la Constitution: Fayulu réfute la thèse de Tshisekedi
Image d’archives. Le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo lors de la nomination de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka.
Des réactions fusent de partout après le discours du chef de l’État Félix Tshisekedi sur l’état de la nation. Dans une déclaration faite à la presse ce jeudi 12 décembre 2024, l’opposant Martin Fayulu a réfuté l’argumentation de Félix Tshisekedi selon lequel la nomination tardive de la première ministre trouve ses causes dans la Constitution.
A cet effet, Martin Fayulu a invité Tshisekedi à se référer à l’article 78 de la Constitution. « Non, Monsieur Félix Tshisekedi, la Constitution de la République n’entrave en rien le bon fonctionnement des institutions. Le retard dans la nomination du Premier ministre n’a absolument aucune base constitutionnelle. Relisez attentivement l’article 78 : « Le président de la République nomme le premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci… Si une telle majorité n’existe pas, le président de la République confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier une coalition ».
M. Fayulu s’est dit également étonné du changement de ton brusque de Tshisekedi sur le changement ou révision constitutionnelle.
« Avez-vous oublié que votre allié Denis Kadima, président de la Ceni, a attribué à votre coalition, l’Union sacrée, plus de 450 députés à la suite du simulacre des élections de décembre 2023 ? Alors pourquoi avoir recours à un soi-disant informateur ? Ce prétexte est manifestement fallacieux. Hier, vous évoquiez le changement de la Constitution ; aujourd’hui, vous parlez d’une réforme constitutionnelle. Cessez cette stratégie du « Stop and Go ». Soyons sérieux ! », a-t-il ajouté.
Signalons que lors de son discours sur l’état de la nation, Félix Tshisekedi a appelé à un engagement pour une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle. Il soutient sa vision de la révision constitutionnelle, notamment par le blocage et le retard connu pendant le processus de désignation de la Première ministre Judith Suminwa.