États généraux du Portefeuille : transformer les entreprises publiques en levier de prospérité (Président Tshisekedi)

Kinshasa, 09 décembre 2024 (ACP).-Les participants aux états généraux du Portefeuille de la République démocratique du Congo (RDC), ont été invités, lundi à Kinshasa, par le Président Tshisekedi, à proposer des réformes aidant à transformer les entreprises publiques en « véritable » levier de prospérité du pays.

« Nous avons devant nous une opportunité unique, de transformer les entreprises en véritable pilier d’une République démocratique du Congo prospère, juste et inclusive », a déclaré le Président Félix Tshisekedi, à l’ouverture des travaux, en insistant sur des actions concrètes à impact visible. « Il est temps de passer des cycles interminables  des forums et des états généraux. Je vous invite donc à aborder ce processus avec détermination et pragmatisme afin que ces assises marquent le véritable point de départ vers une transformation profonde, durable et irréversible des entreprises publiques », a-t-il martelé.

D’après lui, le thème de ces assises, à savoir: « faire des entreprises du Portefeuille de l’État un puissant levier de croissance économique et de développement social », reflète une vision ambitieuse, celle de faire de ces entreprises des moteurs dynamiques de développement, capables non seulement de générer des bénéfices, de créer des emplois, mais aussi qui aident à l’amélioration du bien-être de chaque Congolais.

Une gouvernance exemplaire  des entreprises publiques

Des officiels, dont la Première ministre, à la cérémonie d’ouverture des assises.

Après avoir peint un tableau sombre du climat de  collaboration entre les dirigeants des entreprises publiques  et l’improductivité de certaines d’entre elles, le Chef de l’Etat a préconisé un système de « gouvernance exemplaire », qui les aide à mieux remplir leur mission sociale. « Il faut absolument installer une gouvernance exemplaire à la tête de chacune. Je refuse de laisser les dysfonctionnements internes ou des conflits de leadership compromettre la mission de nos entreprises publiques. La gestion des entreprises du Portefeuille de l’État devra désormais être irréprochable; les dirigeants doivent incarner un leadership visionnaire, faire preuve d’un sens élevé de responsabilité, en assurant une transparence exemplaire, et atteindre des résultats concrets et mesurables », a souligné Félix Tshisekedi.

Et de rassurer : « Pour ce faire, le ministre du Portefeuille ainsi que tous les ministres sectoriels ont reçu de moi des instructions fermes quant à la nécessité de garantir un climat de sécurité au sein des entreprises du Portefeuille de l’État et des établissements publics, en veillant au respect de bonne gouvernance et la préservation de leur stabilité ».

Des atouts restés obsolètes durant des années

Jean Lucien Busa, ministre congolais du Portefeuille.

A l’en croire, « Avec un portefeuille conséquent  d’entreprises publiques,  des sociétés  d’économies mixtes et de participation indirecte, le pays à tous les caps en main pour devenir un moteur économique majeur sur le continent. Cependant ces atouts restent carrément sous exploitées, à travers, notamment  des pratiques obsolètes héritées du passé qui freinent leur avancement ». Ces entreprises publiques qui devaient être des moteurs de croissance économique, continuent d’être freinées par des défis structurelles majeures telles que celles sur la mauvaise  gestion, l’insuffisance des capacités, la dépendance financière  excessive, la compétitivité limitée, des infrastructures  inadéquates.

 « La gouvernance des entreprises du Portefeuille de l’État soufre, depuis des décennies, d’un manque de rigueur, ouvrant la voie à des dérives qui entravent leur performance. Je ne peux passer sous silence les pratiques peu recommandables auxquelles s’adonnent certains dirigeants d’entreprises  publiques. Ce comportement  souvent exacerber par les rivalités internes, mettent en évidence des luttes de pouvoir  entre présidents du Conseil d’administration et directeurs généraux, entre  directeurs généraux et leurs adjoints, entre Délégation syndicale et conseil d’administration, etc. », a-t-il conclu.

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