Au bord de la faillite, Congo Airways suspend ses vols
La compagnie aérienne, Congo Airways interrompt temporairement toutes ses opérations. Dans un communiqué rendu public dimanche dernier, la société nationale d’aviation explique que l’option de l’interruption de vols a été levée dans le souci d’améliorer l’efficacité de ses services.
Congo Airways porte à la connaissance de son aimable clientèle que, dans le souci de garantir la sécurité de ses passagers conformément aux normes de l’IATA dont elle fait partie et du fait de ses certifications IOSA, elle procède à la réorganisation de ses outils d’exploitation à dater du 11 septembre 2023. A cet effet, l’option de l’interruption temporaire de ses opérations a été levée, de manière à améliorer l’efficacité des services de la compagnie nationale après une courte durée, indique le document de la compagnie.
Alors que l’annonce de la suspension de vols de l’unique société d’aviation subventionnée régulièrement par l’État, fait grincer les dents chez les passagers, la direction de la compagnie s’est, quant à elle, empressée de remercier le président Tshisekedi pour avoir instruit le gouvernement à mettre urgemment les fonds pour le maintien de ses opérations.
“Congo Airways tient, par ailleurs, à remercier le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi pour l’instruction donnée aux membres du gouvernement, lors de la 11e réunion du Conseil des ministres, concernant la mise à disposition urgente des fonds pour le maintien de ses opérations“, a ajouté la compagnie.
Acteur majeur du trafic local, Congo Airways s’est contenté comme dans ses habitudes, de présenter à sa clientèle ses sincères excuses pour tout désagrément qui résulterait de cette interruption. La compagnie a assuré, d’autre part, l’opinion de la reprise des opérations prévue dans très peu de temps.
D’importantes opérations de maintenance risquaient déjà de clouer au sol les deux seuls avions en capacité de voler de Congo Airways. La compagnie nationale s’était tournée, en vain, vers le marché informel pour dénicher des moteurs de rechange et éviter l’interruption de ses activités.
Lancée avec quatre aéronefs dont deux Airbus A320, la flotte s’est étiolée avec le temps. Même les différents partenariats noués n’ont pas duré. Kenya Airways, par exemple, a résilié avant terme son contrat de leasing sur ses deux avions du constructeur aéronautique brésilien Embraer.